Située dans la région des Aurès, au nord-est de l’Algérie, Timgad est une cité antique. J’ai eu l’occasion de la découvrir pour la première fois lors d’une visite familiale à Batna, il y a 4 ans. On était au mois de juillet, l’aridité des steppes aux plantes jaunies donne au paysage une couleur or ; et malgré son hostilité, cette nature offre un beau décor entourant la cité.
Timgad est immense, majestueuse… silencieuse et pleine de mystère. J’ai eu le plaisir de marcher sur ses anciennes dalles et je n’ai pas résisté à l’envie de toucher ses vestiges, en me disant que, peut être, quelque uns de ses anciens habitants auraient posé leurs mains au même endroit. Je rêvais, par instant, à ce que pouvait ressembler la vie dans ces lieux.
Un petit peu d’histoire
Un extrait que j’ai emprunté à M. Mermet. Conférence sur Timgad – Bulletin de Société de géographie d’Alger et de l’Afrique du nord. Un ouvrage assez ancien dont j’ai apprécié ce passage:
Timgad est située sur la route de Batna à Khenchela à quelques lieux de Biskra, fièrement campée au pied du versant Nord de la chaîne des Aurès, elle a grâce au linceul de cendres dont elle fut recouverte au moment de sa destruction et aussi à son éloignement de tout centre de colonisation, conservé le vivant aspect de Pompéi la merveille d’Italie. Mais si Pompéi fut une coquette ville de plaisance, Timgad complètement édifiée par les vétérans des légions romaines eut des destinées plus hautes. Sentinelle avancée de l’empire romain en Afrique elle fut non seulement un centre important de colonisation mais aussi un lieu de retraite pour les vétérans de la fameuse IIIe Légion qui, installée à Lambèse, constituait à elle seule toute l’armée d’occupation d Afrique.
C’est en l’an 100 de notre ère que Trajan qui était Empereur depuis deux ans déjà décida de bâtir une ville entre Lambèse et Mascula (Khenchela). Un arc de triomphe, l’un des plus élégants qui ait existé en Afrique, fut édifié en l’honneur du fondateur de la ville.
Mon souhait
Timgad a été classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1982. Ce merveilleux site archéologique est exposé aux dégradations climatiques et humaines, sa conservation pose des problèmes auxquels je souhaite, de tout cœur, qu’on puisse trouver rapidement des solutions sérieuses et efficaces.
Merci beaucoup pour ce précieux article ; Effectivement, L’Algérie était jadis un carrefour stratégique et une contrée de choix pour les différentes civilisations qui l’ont conquise et qui n’ont pas, par la même occasion, omis de poser leurs empreintes sur le territoire. En effet, ces envahisseurs ont apporté leurs traditions et pensées, influençant ainsi l’art et notamment l’architecture. Aujourd’hui encore, plusieurs villes algériennes gardent les traces des anciennes cités numides ou romaines.. De nombreuses villes algériennes portent encore les traces de ce prestigieux héritage ; on peut citer les villes de Tipaza, Cherchell, Djemila, Ténès ,Bejaia ou encore Timgad qui jouit du rare privilège de connaître la date exacte de sa fondation : en l’an 100 ap. J.-C.par l’Empereur Trajean et qui apporte un témoignage exceptionnel sur une civilisation disparue. C’est l’un des plus beaux ensembles de ruines romaines du monde.