Tin-Hinan, le nom de mon Blog est inspiré du nom de la célèbre ancêtre des Touaregs Tin-Hinan, une femme noble du désert qui aurait été la fondatrice de la société des Touaregs, habitants sédentaires du Sahara central et de ses bordures (Algérie, Libye, Niger, Mali, et Burkina Faso).
Une femme énigmatique qui a suscité toutes les curiosités et qui a inspiré artistes et littéraires.
Sur ce passionnant sujet, j’ai tenu à partager ici un long passage d’un article intéressant écrit par Kader Bentounès en 2015 pour le quotidien algérien El Moudjahid:
Entre mythe, légende et réalité : Tin Hinan, reine de beauté et mère fondatrice de la société touareg
Tin Hinan est le nom que des traditions orales donnent à l’ancêtre originelle des Touaregs nobles du Hoggar. Il s’agit d’une femme de légende que l’on connaît aujourd’hui à travers la tradition orale touarègue qui la décrit comme une femme belle et puissante. Aucun écrit ne prouve son existence, son passage a été transmis de génération en génération. « Nos ancêtres nous ont parlé de la reine Tin Hinan, et ce sont leurs grands-parents qui leur ont transmis cette information. Elle est la mère fondatrice de la société touareg et un socle solide de notre identité amazigh », affirment de nombreux touaregs autochtones que nous avons questionnés à Tamanrasset. En 1925, à Abalissa, des archéologues franco-américains découvrent la tombe d’une femme. Ils y trouvent outre un squelette bien conservé, des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur romain Constantin, des bijoux en or et en argent, ainsi qu’un mobilier funéraire. La tombe, qui date du IVe siècle, est attribuée par les archéologues à Tin-Hinan. Elle est aujourd’hui une attraction touristique. Le corps, quant à lui, est conservé au musée du Bardo à Alger.
Égérie d’une population
Arpenter les rues de Tamanrasset démontre au premier venu que Tin Hinan occupe une grande place dans la mémoire collective de la ville. En sus de l’hôtel Tin Hinan, sis au centre ville, nombreux sont les magasins baptisés en son nom et qui arborent son nom avec beaucoup de fierté. Des fillettes portent le nom de Tin Hinan, afin d’immortaliser le passage de cette reine, sans oublier les nombreux poèmes déclamés pour cette muse à travers les siècles. Sur le volet musical, de nombreux groupes de la wilaya de Tamanrasset, rencontrés lors de la cinquième édition du festival culturel international d’Abalessa-Tin Hinan pour les arts de l’Ahaggar (Fiataa) ont affirmé que Tin Hinan est une des principales sources d’inspiration à Tamanrasset, à l’instar du groupe nigéro-belge Kel Assouf qui a sorti un album intitulé Tin Hinan en 2010, et un titre intitulé également Tin Hinan du jeune groupe algérien Imerhane. « Tin Hinan a été la mère fondatrice de la société touareg. Elle a donné à sa progéniture une spécificité magique, nous sommes tous fiers de descendre de cette reine et elle occupe une grande place dans notre répertoire musicale », a affirmé Kader Tarhanine, leader du groupe Afous d’Afous.
L’article complet dans les archives du site El Moudjahid
Image par Raimund Andree de Pixaby