Goa, où le temps s’arrête

Encore une décision, prise sans trop réfléchir, d’un voyage préparé à la hâte, une vraie escapade. Juste un petit transit aux Émirats arabes unis à partir du Liban, et nous voila mes amis et moi débarqués sur une toute autre partie du monde; à la fois paisible et mélodieux, tendre et coloré, Goa est un état de l’Inde que l’on décrit comme « une autre face de l’Inde ».

Ancienne enclave portugaise dont témoignent la religion catholique d’un grand nombre de ses habitants et les pittoresques bâtisses à l’architecture coloniale portugaise, Goa était dans les années 70 la station privilégiée des Hippies, ou tout simplement leur Eden. Aujourd’hui il devient la destination frénétique de touristes, en majorité, indiens et occidentaux.

Un bout de terre aux forets tropicales ou l’on vient respirer de l’air pur et se détendre sur ses vastes plages, s’allonger, fermer les yeux et écouter le doux craquement des feuilles de palmiers mues par la brise de la mer d’Arabie… Des buffles qu’on laisse libres de flâner dans les plages et partout;  sont là, insouciants et sobres

Expérience culinaire bien particulière et fruits frais… très frais, innombrables modèles de bijoux fantaisie de toutes les couleurs, textiles bariolés et Saris chatoyants, cette mystérieuse destination rayonne de sa culture chaleureuse et exotique ! Goa est aussi célèbre pour ses événements festifs.

                   

Les habitants de Goa ainsi que les visiteurs indiens que j’ai rencontrés étaient tous aimables, humbles et calmes ; je me demandais alors si cette sérénité était propre à tous les indiens ou était-ce Goa qui aurait un effet magique sur eux, bien entendu rien avoir avec l’effervescence des méditerranéens…

En fait, il semble que cet effet magique m’aurait atteint moi également, aussi méditerranéenne que je sois, du coup, je me sentis calme et heureuse, là sur ce petit bout du monde, cette sorte de « terre de bonheur » ou je n’avais pas besoin de me mettre « à quatre épingles » pour sortir; cheveux libres, sans maquillage, vêtements légers et tongues,  chevauchant un scooter (usage fréquent à Goa)  pour les promenades et les courses.

Le coucher du soleil à Goa est si différent, sa durée est plus longue et j’avais l’impression qu’il y avait des jours où le soleil disparaissait au loin dans la mer et d’autres jours où il s’évanouissait dans le ciel avant même d’avoir atteint l’horizon. Et puis j’avait cette sensation étrange que le temps est à l’arrêt… difficile à expliquer… le jour et la nuit s’alternent mais on dirait que la notion du temps y est inexistante…

C’est alors que mon séjour devint une véritable pause du tumulte de la vie quotidienne urbaine et une occasion de se ressourcer et tout remettre en question : soi-même, les soucis de la vie (ou ce qu’on croit être des soucis) et même notre vision du monde, avec ses diversités géographiques et culturelles, et avec ses faunes, ses flores, enfin toute sa biodiversité.

En attendant d’autres « conquêtes » voila encore plus d’images et une citation de l’œuvre de Fernando Pessoa  Le Livre de l’intranquillité : « La vie est ce que nous en faisons. Les voyages, ce sont les voyageurs eux-mêmes. Ce que nous voyons n’est pas fait de ce que nous voyons, mais de ce que nous sommes ».

     

     

     

     

 

 

 

1 commentaire sur “1”

  1. Cette escapade est magnifique ma chère petite sœur ! tu as fait le plein de couleurs, d’odeurs et de vues en t’offrant les plus beaux tableaux ! La beauté de chaque destination est à découvrir et à apprécier en ce monde et tu as su encore une fois faire le bon choix Houda… Encore merci pour le très beau partage. Bonne continuation dans ton parcours pour d’autres plus belles conquêtes. Tonton Khalid

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