Au Pays des Mille et Une Nuits

Un voyage imprévu, une décision un peu précipitée et des préparatifs à la hâte, le temps de trouver une « percée » dans mon emploi du temps et me voila embarquée en destination du pays des merveilles. L’Iran, autrefois la Perse, un des berceaux de la civilisation. Très riche en cultures, un pays de rêve, beau et énigmatique.

Arrivée à Téhéran la capitale, le port du voile est obligatoire aux touristes de sexe féminin cependant la ville est moderne et la vie de ses habitants ne semblent rien à envier à celle des occidentaux. Une petite virée dans les rues principales voilée de mon écharpe targuie, « Le Borj-e Āzādi » ; le fameux « Bazar de Téhéran », le très bel édifice historique aux mille fleurs «Palais de Golestan », puis ascension dans la « Tour Milad » de 435 mètres appelée « Borj-e Milad » et voila que Téhéran s’offre à moi surplombée par « le Mont Tocha », une vue tout simplement impressionnante et magnifique.
Il faudrait un long séjour pour pouvoir tout découvrir dans ce pays, mais, ne disposant que de dix jours, alors sans plus attendre je prends mon départ sur la route remontant le fil de l’histoire de la Perse, une tournée dans les villes historiques aux multiples sites archéologiques, Yazd, Chiraz et Ispahan.
Mes déplacements entre villes étaient nocturnes ; dans la station des cars il y a plein de touristes et les receveurs s’égosillent pour vanter chacun son transport, rivalisant les uns avec les autres…

Yazd

Une ville mystique, créée il y a plus de 2500 ans,  dont une partie est bâtie entièrement en argile. Tous ses sites archéologiques semblent renfermer une énigme, le complexe ou palais « Chakhmagh », la belle « Mosquée Jameh », « Le Bazar », « Le Mausolée des douze Imams », « Les Tours du Silence » …

Chiraz
Blottie au pied des « Monts Zagros », Chiraz est l’un des plus important centre de la civilisation et de l’antiquité de l’Iran, l’une des villes qui comprend un grand nombre de monuments et vestiges historiques, (bien entendu il m’était impossible de les visiter tous) ; tombes, mausolées, mosquées, très beaux jardins dont « Jardin Afifabad » et son musée des armes , demeures historiques dont « Maison Zinat-ol-Molook », le bain « Hammam-e Vakil », et puis la célèbre « Mosquée Nasir-ol-Molk » une merveille qui m’a éblouie, une vaste mosquée aux multiples voutes et aux multiple vitraux en couleurs. A l’intérieur, un silence et une impression de voyage loin dans l’histoire… c’est fort comme sensation !

Ispahan
Capitale de l’empire perse sous la dynastie des Safavides. Une ville belle et fière de sa beauté, il y fait bon vivre au milieu de ses agréables verdures, un contraste remarquable avec les étendues désertiques qui l’entourent car Ispahan est bien irriguée. Le centre de la ville et la merveilleuse grande place « Imam Naghch-é Djahân» classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, on peut y voir la « Mosquée Sheikh Lutfollah », « Le palais Ali Qapu », et la majestueuse « Mosquée du Shah ». Bien sur on ne peut visiter Ispahan sans aller se perdre dans son « Grand Bazar », on y trouve des épices, sucreries, objets artisanaux, plein de belles choses traditionnelles, des parfums, des petites merveilles faites à la main… tout est féérique !

Le thé, le sucre iranien… et les souvenirs
Trajet nocturne de retour à Téhéran, le temps de se reposer un peu et cap sur l’aéroport pour le retour à Beyrouth. Fatiguée mais heureuse de ce voyage et charmée par ce pays magique que je n’oublierai jamais.
Dans ma mémoire restent gravés l’accueil chaleureux et généreux des iraniens ainsi que le modeste plateau de thé et de sucre servi par un vieux monsieur iranien dans une mosquée à Yazd, c’est là où j’ai appris que les iraniens mettent le morceau de sucre à fondre dans la bouche avant de prendre la première gorgée de thé. Peu parmi les iraniens que j’ai rencontrés parlaient en anglais ou en français, la communication avec eux se faisait avec les gestes.

Je n’oublie pas aussi les haltes dans les auberges typiquement iraniennes dont les sols des halls sont couverts de grands tapis persans, les promenades dans les jardins remplis de fleurs multicolores, les bazars de tous les petits bonheurs, les tapis persans, les sucres Candi de tous genres, les épices, les tissus, les écharpes… Et ce petit carré de faïence aux dessins persans que j’ai emporté parmi les souvenirs et que je placerai à l’entrée de la maison de mes parents… un souvenir venu de loin… venu des contes des Mille et Une Nuits.

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